Nigella L.
(genre européen, N-africain et SO-centre asiatique de ~22 espèces, incl. Garidella L; nigelle; Nigelleae; -o)
Nigella L. ou N. sativa L. -Ranunculaceae[/caption]
Le genre Nigella : Origine : Europe méridionale, Asie Mineure et centrale, Afrique du nord.
Plantes herbacées annuelles, aux feuilles basales et caulinaires, alternes, bi à tri pennatiséquées, composées de segments linéaires. Les fleurs actinomorphes et bisexuées, généralement solitaires et terminales, sont axillées par un verticille de 5-6 bractées sépaloïdes et involucrales, pennatiséquées.
Elles se composent de :
- 5 à 25 sépales persistants, libres et pétaloïdes;
- 5 à 10 pétales nectarifères libres, de taille réduite et de forme bilabiée caractéristique, avec une partie inférieure sécrétrice de nectar et une partie supérieure agissant comme un casque protecteur;
- 15 à 75 étamines libres;
- Un ovaire supère constitué de 5 à 10 carpelles libres;
- Le fruit est un follicule ou une capsule, sessile et fréquemment renflé.
N.nigellastrum : présence en Provence entre 100 et 300 m en forte régression et occasionnellement dans le Gard et le nord de la Corse.
N.damascena : Ouest et Sud-Ouest, Midi, Corse, entre 0 et 1000 m, occasionnel dans le reste de la France.
N.arvensis : Basse-Normendie, île-de-France, Bourgogne, Bassin de la Loire, Haute-Provence entre 0 et 600 m.
N.hispanica : Sud-Ouest, Midi, entre 0 e 400 m en régression.
Utilisation au jardin :
Nigella L. se cultive sur terrain calcaire. Elle aime le plein soleil, elle tolère parfois la mi-ombre.
Elle se resème d’elle même et sera parfaite dans des massifs de vivaces. Laissez là se déplacer au grès des années donnant ainsi un aspect moins figé à votre jardin.
Je vous propose de mieux connaitre la Nigella L. à travers la lecture de la Thèse soutenue le 25 septembre 2012 par Cihan TOPARSLAN.
Résumé : « Les graines de Nigella sativa L., plante herbacée de la famille des Ranunculaceae, sont utilisées depuis la civilisation Sumérienne au Moyen-Orient d’abord comme condiment puis en tant que « médicament ». Par la suite, la même utilisation s’est répandue en Asie et en Afrique du Nord, mais en Occident l’usage est resté alimentaire exclusivement. Avec l’avènement des nouvelles thérapeutiques ciblées sur les plantes, de nombreuses recherches ont été réalisées et les propriétés revendiquées plus de deux milles années auparavant ont été démontrées. Les constituants de la graine de nigelle, actifs pharmacologiquement, thymoquinone, thymohydroquinone, thymol, nigellone et -hédérine ont été isolés et étudiés. D’autres constituants, alcaloïdes, composés phénoliques, saponosides, stérols, protéines, acides aminés, vitamines et minéraux sont présents dans la plante. La combinaison de ces constituants contribue aux différentes activités pharmacologiques. En plus des propriétés sur le système gastro-entéro-hépatique, les graines et leurs constituants sont bénéfiques dans les pathologies inflammatoires, immunitaires, infectieuses, cardiovasculaires, métaboliques, neurologiques et dermatologiques. Ces dernières années, de plus en plus de chercheurs se sont intéressés au constituant majeur de l’huile essentielle, la thymoquinone, dans le but de connaitre son mécanisme d’action et dans l’espoir de traiter de nombreuses maladies. Même si son action moléculaire anti-inflammatoire, anti-oxydante et anticancéreuse n’est pas tout à fait élucidé, des actions sur le cycle cellulaire, l’apoptose et sur le système immunitaire lui sont attribuées. Dans la perspective de passage du statut d’épice à celui de médicament, des essais cliniques et toxicologiques approfondis sont nécessaires.« .
L’adresse de la these : http://docnum.univ-lorraine.fr/public/BUPHA_T_2012_TOPARSLAN_CIHAN.pdf
Source :
Flora Gallica – biotope édition
Cihan TOPARSLAN