Le projet VegDud
Soit l’étude du rôle du végétal sur les enjeux climatique, thermique, et hydrologique en espace urbain.
« Afin de partager une méthode commune pour travailler sur le végétal en ville, une typologie a été créée en s’intéressant aux fonctions et services rendus par les différentes formes du végétal en milieu urbain. Le projet s’est d’abord attaché à décrire la végétation en milieu urbain. De nombreuses classifications existent en fonction du point de vue des différents acteurs (paysagistes, urbanistes et architectes, gestionnaires) mais celles-ci ne permettent pas d’aborder le végétal urbain de façon systémique. De plus, la place de la végétation a évolué au cours des années et de nouvelles formes de végétalisation se développent. Afin d’obtenir une classification commune propice à un programme de recherche multidisciplinaire, le projet a retenu quatre dispositifs de végétation : les toitures et façades végétalisées, les techniques alternatives de gestion des eaux pluviales utilisant le végétal, les surfaces enherbées, les arbres. Ces quatre dispositifs peuvent également se présenter en configuration mixte et juxtaposée comme par exemple la superposition de plusieurs strates (arborée, arbustive, herbacée). Deux groupes de paramètres ont également été pris en considération : le mode de gestion (extensif ou intensif) et la forme urbaine.
En effet, la gestion extensive, favorable notamment à la biodiversité est de plus en plus employée car elle permet de rationaliser les coûts et de respecter l’environnement. Elle s’exprime par exemple par la réduction des intrants (engrais, produit phytosanitaires), de l’arrosage et des tontes. À une échelle plus large, la forme urbaine dans laquelle se développe le végétal a également été prise en compte : cloisonnée dans des îlots fermés, des parcs ou des squares, en linéaire en accompagnement de voiries, en ceinture ou en trame verte. Pour compléter cette typologie du végétal urbain, trois échelles ont été étudiées : le bâtiment, la rue et le quartier ou la ville. ».
[Extrait : Programme de recherche VegDUD – Rôle du végétal dans le développement urbain durable Auteurs : Guillaume Pommier, Damien Provendier, Caroline Gutleben, Marjorie Musy]
Si cette étude est une avancée importante pour l’évolution de nos villes et de la façon dont nous y vivons, le facteur du développement de l’espace individuel est peu défini. Nous arrivons sur le domaine du particulier, où seule la bonne volonté et la règle législative peut intervenir et faire changer les pratiques. A l’heure actuelle peu de paysagistes travaillant sur le secteur privé amènent leurs clients à opter pour des aménagements plus «Durables ». Pourtant la responsabilité de limiter l’impact des enjeux climatiques, thermiques et hydrologiques, ne doit pas être laissé aux seuls acteurs du « Grand paysage ». La proportion d’espaces publics face aux espaces privés est nettement moindre. Si cette orientation d’aménagement est bon pour la collectivité, pourquoi ne serait-ce pas intéressant pour nous individuellement ? Rien que de bitumer ou mettre des pavés cimentés sur nos allées, parvis, cours et autres places de parking, augmente de façon significative le ruissellement des eaux de pluie ou la température de nos villes. Des solutions alternatives existent, il suffit même de regarder ce que font nos grandes villes avec souvent peu de moyens.
Parmi ces solutions simples à mettre en place, il est à valoriser les « jardins de pluie ». Le principe est simple. Ralentir, diminuer, filtrer et épurer les quantités d’eau de pluie qui se déversent dans le réseau de collecte public, tout en augmentant vos réserves d’arrosage, ou en végétalisant un peu plus votre lieu de vie.Tous les moyens sont bon, du plus simple au plus compliqué : » réserve d’eau plantée ou non à la sortie d’une descente de gouttière, simple jardin en cuvette avec sol perméable, bassin à débordement, toiture végétale etc.. ». Personnellement, j’ai opté pour un bassin avec débordement sur une cuvette à sol perméable. Je profite d’un petit espace aquatique, avec des plantes de rives tout en favorisant la biodiversité de mon jardin. Le tout alimenté par la pluie et rien d’autre (voir photo ci-dessus).
D’autres pays ont lancé des programmes allant dans ce sens. La ville de Melbourne en partenariat avec la société « Melbourne Water » a pour objectif de favoriser l’installation de 10 000 jardins de pluie. Le projet est expliqué sur leur site et à travers la petite vidéo qui suit.
Melbourne Water – RainGarden Website page.
A travers ce seul petit prisme sur l’eau, vous l’aurez compris, aménager nos appartements, maisons, jardins pour faire avancer le projet VegDud est une action collective pour le bien de tous les citadins.
Je vous invite à lire le rapport sur le projet VegDud et à réfléchir aux solutions que vous pouvez mettre en place.